En dépit des nombreux bouleversements occasionnés par le Covid-19, le marché immobilier suisse devrait garder son attrait pour les investisseurs. C’est d’ailleurs l’avis de 99 % des investisseurs interrogés par certains experts immobiliers. Découvrez quelques informations sur l’état du marché suisse cette année.
Un marché toujours aussi apprécié des investisseurs
D’après quelques personnes sondées, le volume des transactions immobilières sera maintenu à un niveau élevé en 2021. Selon le dernier « baromètre des tendances du marché de l’investissement immobilier » publié récemment, il n’y a qu’une minorité de 15 % qui prévoit un recul du volume des investissements. Considéré comme une valeur refuge résistant mieux aux crises, le marché immobilier suisse est prisé par les investisseurs.
On observe cependant une recrudescence de l’aversion au risque. Cette dernière se traduit pour une majorité de personnes par une « course à la qualité ». La conséquence de cette recrudescence est une concentration sur des segments immobiliers aux risques faibles. Selon certains sondages, près de 94 % des participants prédisent que les critères de durabilité seront décisifs, dans les décisions d’achats des investisseurs institutionnels.
La demande de logements locatifs résiste au Covid-19
Cette demande fut de façon assez surprenante stable pendant la pandémie de Covid-19. Cela est dû à la forte immigration enregistrée l’année passée. Par ailleurs, le nombre de départs a connu une baisse. Rien d’étonnant, la réputation du marché suisse en ce qui concerne sa résistance à la crise s’avère meilleure que d’autres pays. De leur côté, les fortes barrières à l’accession à la propriété supportent aussi la demande de logements locatifs.
Suite à la crise du coronavirus, la proximité des loisirs, des restaurants et de la culture sont négligés au profit de certaines caractéristiques précises. Il s’agit des caractéristiques d’appartements comme la présence d’un balcon, ainsi que d’un espace suffisant pour un bureau à domicile, etc.
La crise du coronavirus n’est pas parvenue non plus à entraver la demande de logements en propriété. Cela concorde avec les résultats de l’étude 2021 sur l’immobilier du Crédit Suisse. Cela s’explique par la place toujours plus importante du logement durant la pandémie. Par ailleurs, les propriétaires existants ont versé en 2020 une charge des intérêts hypothécaires.
Cette dernière a de nouveau baissé de 238 CHF par an en moyenne, se situant actuellement à un nouveau plancher de 4684 CHF. Ainsi, les coûts effectifs sont faibles pour les nouveaux acquéreurs. Cela grâce à des taux d’intérêt hypothécaires toujours très bas.
Logements en propriété : des prix toujours en hausse
La demande de logement n’a pas diminué. En fait, elle reste supérieure à l’offre malgré la pandémie. Cela a entraîné l’année passée une forte hausse assez inattendue des prix de l’immobilier.
Ainsi, en l’espace d’un an, les prix des logements en maisons individuelles ont augmenté de 5,5 %. Ceux des propriétés milieu de gamme de 5,1 %. L’année 2021 verra la croissance des prix ralentir en raison d’exigences réglementaires strictes en matière de financement. Ces exigences limitent en effet la marge d’augmentation. Selon les experts du Crédit Suisse, on observera une croissance modérée des prix de 4 % pour les maisons individuelles et de 3 % pour les logements en propriété.